La cuisine est en vogue, à la mode de nos jours.
Emissions télévision, jeux, revues fleurissent.
Il semble qu’après une génération qui avait connu le développement des plats cuisinés prêts à l’emploi, des fast food, beaucoup ont envie aujourd’hui de se remettre à cuisiner.
Il est d'ailleurs intéressant de se dire que l'on ne mesure pas encore aujourd'hui les effets sur la santé de ceux qui ont privilégié les nourritures prêtes à l'emploi car ils ne sont pas encore très âgés.
Nous pensons qu’à une époque où le monde semble parfois devenu un village, où l’on peut aller d’un bout à l’autre de la France en quelques heures avec le TGV, où beaucoup peuvent parcourir le monde en avion, le besoin de se ré-enraciner se développe. La mondialisation peut contribuer à une perte de repères. L’affaiblissement de valeurs traditionnelles, familiales, religieuses contribue aussi à ce que certains aient des envie de se ressourcer.
La cuisine permet de se reconnecter avec la satisfaction d’un besoin essentiel et primaire : se nourrir. Elle permet aussi de reconstituer des espaces de convivialité et de partage autour des repas et de leur préparation.
Ceux qui aiment passer du temps en cuisine savent aussi que cuisiner permet de se ressourcer, de faire le vide, de rentrer dans une petite bulle, où l’on peut s’exprimer, donner libre cours à sa créativité.
Le « fait maison » s’affirme aussi en contrepoint par rapport aux préparations industrielles. La volonté de bien et mieux manger pousse beaucoup à retrouver le chemin de leur cuisine.
Les pays Méditerranéens ont moins perdu leur connexion avec les valeurs traditionnelles de la terre, de la famille et de la cuisine. C’est en particulier le cas de l’Italie. Les excellents petits restaurants pratiquant une cuisine familiale – et non la mise en place de préparations achetées- y sont encore innombrables. Il en est de même des potagers bien plus nombreux dans les villages italiens que dans les villages français.